Monsieur Papa Poule chez La Barbière de Paris

Monsieur Papa Poule et sa barbe, c’est toute une histoire. Nous avons décidé de vous expliquer comment se déroule une séance chez la barbier, avec en prime une interview de La Barbière de Paris  !

Arrivés dans le salon, accueil très chaleureux et petit coin canapé idéal pour laisser bébé à sa mamé le temps de la séance. J’accompagne Monsieur Papa Poule du côté des soins, où Marion le prend en charge. Elle réalise tout d’abord un diagnostic : il a une barbe douce et bien fournie, il faudra simplement tailler un petit peu la barbe pour éviter les frisottis, et parfaire la ligne. Elle nous donne d’ailleurs une petite astuce, la ligne doit arriver à 1cm en dessous de la commissure des lèvres pour habiller suffisamment les joues. Pour travailler cette ligne, trois choix : l’épilation à la cire et à la pince à épiler, le rasoir coupe-choux, ou la tondeuse de finition. Monsieur, courageux, choisit l’épilation pour une action plus durable et pour, à terme, éradiquer les poils. Ca fait mal, mais ça vaut la peine !

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Une fois les bandes de cires retirées, Marion termine à la pince à épiler :

Petite coupe aux ciseaux pour égaliser tout ça, puis on nettoie le visage et on passe un sérum anti irritations, suite à l’épilation justement. On sèche et on nettoie :

Dernière étape, facultative mais selon moi assez essentielle, le brushing de barbe : on obtient une barbe bien lisse et sans poils rebelles.

Et voici le résultat final ! Une belle barbe brillante, taillée et élégante !

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De mon côté, je sortais mon plus beau stylo pour interviewer Madame La Barbière de Paris. Une belle rencontre !

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Comment est née votre vocation de barbière ?

J’ai exprimé mon souhait de devenir barbière à l’âge de 8 ans. Mon grand-père adorait se raser à l’ancienne durant son temps libre, avec un sceau en fer. Il allait rejoindre un vieux chêne, accompagné de tous ses petits enfants. Il accrochait ensuite son miroir à clou et commençait à se raser. J’étais séduite par sa gestuelle que je trouvais très élégante. Ma mère m’a dit que ce n’était pas possible de faire ce métier car c’était un métier d’homme. Et pourtant …

Quelles ont été les étapes de votre formation ?

En 1988, j’ai obtenu mon diplôme de coiffure, indispensable pour tout barbier. C’était une étape indispensable, mais aussi un choix de faire ce métier. De nos jours, la coiffure est trop souvent un second choix, pour moi ça a toujours été une passion. Je m’inspire aussi de l’esthétique de la couture pour mes créations sur cheveux et barbes.

J’ai rencontré en 1993 Jean Louis Bourasseau, puis j’ai été initiée par Osan Turak. Deux rencontres décisives. Mes techniques de barbier se sont perfectionnées, puis je me suis lancée à mon compte en 2000. Jusqu’en 2007 ça a été assez difficile, je faisais également de la coiffure pour homme. Puis, avec le côté tendance de la barbe, j’ai réussi à faire ma place.

Le métier de barbier a-t-il toujours été en vogue ? 

Non pas du tout, à l’époque, il y a vingt ans, la barbe et la moustache étaient plutôt ringardes. Puis des anciens avocats sont devenus barbiers, de nouvelles techniques sont apparues. Le métier de barbier est devenu un métier noble, hissé au rang d’art.  Le fait d’être une femme est pour moi un atout car c’est un regard de séduction vis à vis des hommes, et j’apporte une touche féminine qui plaît beaucoup.

Une anecdote préférée ?

Sans hésiter : John Malkovitch qui demande à se faire raser la tête. Une belle rencontre ! Je me souviens aussi avec émotion de 1997, date à laquelle la barbe est devenue tendance avec des stars comme Clooney ou Brad Pitt.

 

N’hésitez pas à suivre ses actualités, en décembre Sarah ouvre un nouveau salon de barbier, et travaille actuellement sur deux livres sur la barbe qui sortiront en janvier !

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