De mère à fille : soigner et surmonter les petits bobos de l’allaitement

C’est un article qui m’a été très demandé par les futures et jeunes mamans. L’allaitement, bien qu’étant une expérience totalement merveilleuse (pour moi en tout cas), peut faire peur et susciter de nombreuses questions. Et notamment lorsque ça fait mal. Pourtant, il suffit bien souvent de savoir identifier le mal et d’y apporter le remède adapté pour reprendre son allaitement du bon pied et ne pas paniquer et faire un sevrage trop hâtif que l’on risquerait de regretter. Pour vous rassurer, malgré un allaitement idyllique, j’ai été confrontée à tous ces petits bobos. Mais avec les bons conseils j’ai réussi à les surmonter. Je vous partage ici mes astuces !

L’épreuve de la montée de lait

Elle est souvent très attendue après l’accouchement et le temps peu paraître long. Pour moi il a fallu attendre mon retour à la maison, soit presque 5 jours au total. Entre temps vous avez du colostrum donc votre bébé n’est pas affamé, mais vous êtes impatiente (je l’étais), d’avoir du bon lait pour nourrir votre petit. Sauf que la montée de lait c’est assez violent. Vous avez tout à coup une poitrine digne de Pamela Anderson dans Alerte à Malibu, avec la poitrine tendue, chaude et très dure. Je pense que des implants mammaires ne feraient pas un autre effet. Mis à part la satisfaction d’un gain de bonnet et une allure très sexy, la seule pensée qui va vous venir est que ça fait très mal. N’ayez crainte : pour moi c’est passé au bout de 24 heures.

Le remède miracle : Des douches très chaudes avec les jets dirigés sur votre poitrine, associées à un massage circulaire particulièrement sous les aisselles (et partout où c’est très dur). La recette est d’alterner le très chaud et le très froid. Après cette étape plutôt agréable, direction la glace. Pensez, dès votre retour de la maternité, à glisser une couche de bébé au congélateur. Elle aura pile la bonne taille pour la poser sur votre poitrine et décongestionner le tout. Répétez l’opération autant que nécessaire !

Crevasses et douleurs non identifiées

Les premières mises au sein vont souvent avec les premiers dérèglements. Il est fort probable que vous ayez un sein qui donne plus de lait que l’autre : dans ce cas faites bien téter votre petit sur le sein le moins sollicité. De manière générale, à chaque tétée on donne un seul sein et on alterne bien à chaque fois. Cela permet au bébé d’avoir le gras de fin de tétée (qu’il n’aura pas si vous changez de sein) et pour vous de ne pas avoir de douleur. En cas de gêne ou inconfort, votre petit ne se tient peut-être pas très bien ou est sûrement plus à l’aise d’un côté que de l’autre. Pour moi c’était le cas car Victor avait une petite bosse due à l’accouchement, et donc était inconfortable du côté droit. Ce genre de chose se répercute immédiatement sur l’allaitement. Ne surtout pas négliger le sein douloureux, c’est au contraire celui qu’il faut donner en priorité pour le drainer. Si vous voyez apparaître comme des petites coupures sur les tétons, ce sont sûrement des crevasses. Là il va falloir procéder à une petite manipulation pour évincer tout ça.

Le remède miracle : Encore une fois, l’alternance est la clé. Badigeonnez vos mamelons et tétons de miel et recouvrez d’un coussinet d’allaitement. Il n’y a pas de temps de pose maximum, mais attention à bien rincer pour retirer le miel avant la tétée (le miel est interdit avant un an pour rappel). En alternance, faites des compresses de lait maternel (qu’on obtient grâce à la stimulation manuelle, pas très glamour mais très efficace) et laissez poser plusieurs heures. L’alternance compresses de miel puis compresses de lait maternel marche à merveille, et c’est 100% naturel !

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La galère de l’engorgement

Vous vous souvenez quand je fanfaronnais  affirmant n’avoir eu aucune douleur lors du sevrage ? Et bien j’ai été bien punie. Cet article a été publié 2 jours après le sevrage. 10 jours après, alors que je pensais l’affaire enterrée, j’ai recommencé à avoir beaucoup de lait. Mon fils était sevré donc pas question de le remettre au sein, et donc de régresser, pour me soulager. Ma poitrine était gonflée de lait, dure, chaude et très très très douloureuse. A tel point que je ne pouvais pas dormir et que ça me lançait. Rien de comparable avec les douleurs précédemment citées, là c’était du sérieux.

Le remède miracle : 
– Comme pour la montée de lait, alternance de chaud et de froid : douches et jets très chauds avec massages circulaires, puis couche glacée pour décongestionner et soulager.
– Sous la douche et autant que possible, faites sortir le lait grâce à la stimulation manuelle. Ce n’est pas agréable et pas facile au début mais pensez bien que si le lait sort vous n’aurez plus mal.
– Si vous n’avez pas d’intolérance prenez de l’ibuprofène 400 3x/jour.

J’ai partagé ici les bobos très fréquents que presque toutes les mamans allaitantes rencontrent. Bien sûr il y a aussi des problèmes plus sérieux mais je ne m’y attarderai pas car ce n’est pas du vécu. Attention, j’insiste sur le fait qu’en cas de douleur causant de la fièvre, douleur persistante ou tout autre symptôme, mes conseils de maman ne suffisent pas et il faudra filer chez votre sage femme ou conseillère en lactation pour avoir les conseils d’un professionnel 🙂 N’hésitez pas à donner vos tips en commentaire !

 

22 réponses sur “De mère à fille : soigner et surmonter les petits bobos de l’allaitement”

  1. Si j’avais eu ton article pour mon premier fils je n’aurais sûrement pas stoppé l’allaitement au bout d’une semaine !!! :/

  2. Super ! N’hésite pas à m’envoyer un petit message après l’accouchement si tu as des questions !

  3. C’est drôle comme toutes les photos d’allaitement on retrouve cette sorte d’éternité, d’instant suspendu ! j’adore super article

  4. Après chaque tétée, je me badigeonne le téton de lait maternel, je laisse à l’air libre quelques minutes puis une couche de lanoline de la marque Lansinoh c’est un miracle !!! Et la tétée d’après retrouve tout son charme (à part au moment de la prise du sein en bouche par mon dragon hihi) ! Pour la couche dans le congèlo, je file tester ça MERCI Marthe !!

  5. Merci Eleonore pour ces conseils ! C’est vrai que la Lanoline il parait que c’est top ! 🙂
    Et tu me diras pour la couche 😉

  6. Je crois que vraiment il ne faut pas hésiter, lorsque l’on est à la maison évidemment, à ne pas mettre de soutien gorge et à garder uniquement un tee-shirt ample. Ca permet à la poitrine de « respirer » et de laisser sécher les seins à l’air libre. Vous verrez les jeunes mamans, au bout de quelques mois on n’a plus vraiment besoin de ces précautions car la peau est bien habituée. Mais les premières semaines le corps s’adapte, est sensible, et c’est là qu’on se chope les pires trucs. Notamment des crevasses à répétition. L’air libre !!

  7. Oui je confirme les compresses de lait maternel c’est hyper efficace
    Par contre le miel je ne connaissais pas merci pour l’astuce

  8. Merci pour ces conseils avisés
    Je transmets à ma fille qui va faire de moi une heureuse grand mère en janvier

  9. Bah dis donc je ne pensais pas que c’était autant de boulot l’allaitement ! c’est quelque chose qui ne m’a jamais tenté, avec tous mes enfants on a fait le biberon pour que le papa puisse me relayer. Mais tu en parles avec tellement d’enthousiasme que ça donnerait presque envie. Bon courage aux mamans allaitantes en tout cas, vous avez du mérite

  10. Merci Cyrielle ! Juste une petite précision : le papa peut participer même avec l’allaitement. Certes il ne nourrit pas le bébé, mais il peut aller le chercher avec un câlin la nuit, le prendre après la tétée pour lui faire faire son rot, et même durant l’allaitement pour nous c’était un moment tout doux à 3 où on chantait des chansons en le câlinant. On entend trop souvent que le papa est exclu mais il ne tient qu’à nous de ne pas les laisser de côté 🙂 Merci pour ton message et ton expérience et à très vite ici !

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