De mère à fille : Montessori mon amour

Aujourd’hui j’ai décidé de vous écrire sur la pédagogie Montessori. J’ai lu plusieurs livres sur le sujet, dont le fameux Manuel, et j’avais envie de vous en parler mais aussi de vous donner quelques clés concrètes en fin d’article pour l’appréhender. Beaucoup d’entre vous m’ont demandé, suite à l’article sur le mobilier Flisat, si j’utilisais cette méthode pour mon petit Victor et si je pouvais vous conseiller. Il est encore petit mais j’utilise déjà des jouets Montessori chez Oxybul et je vais créer un tapis de texture cette semaine avec de la moquette, un plaid matelassé homemade, du bulgomme (super pour l’éveil et la motricité des plus petits), et un tapis à histoires. Je vous ferai un article dédié si ça vous intéresse !

Maria Montessori et la maison des enfants

Maria Montessori a fondé sa Casa dei bambini dans le quartier St lorenzo à Rome. Cet évènement n’a pas fait un bruit fou, mais très vite de nombreuses écoles dites nouvelles ont fleuri en Europe. En 1965, pas moins de 200 écoles étaient déjà fonctionnelles dans le pays !

En rupture avec la classe rigide et passive face au savoir du maître, Maria Montessori prône liberté et organisation du travail. Il ne s’agit pas de laisser tout faire aux enfants comme ce fût le cas lors de certains essais aux Etats-Unis, mais plutôt de proposer une liberté cadrée qui respecte l’impulsion de découverte et est résolument bienveillante. Véritable déclaration d’indépendance au profit de l’enfant, la pédagogie Montessori vise la soif de connaissance et l’amusement comme moteur de l’apprentissage.

« L’état de crainte et d’angoisse est un facteur essentiel de l’incapacité d’acquérir le savoir » selon Skinner

Attendre et observer, telle est la devise de l’éducateur Montessori. Il n’interviendra que si l’enfant lui demande, car le premier mouvement d’exploration doit venir de l’enfant. Cette méthode s’applique dès 3 ans, puisque la meilleure période selon Maria Montessori est entre 3 et 6 ans. Ca serait également le moment idéal pour appréhender lecture et écriture, bien loin de notre modèle classique d’éducation qu’elle appelait « une garderie déguisée ». Quand on sait qu’un enfant apprend sans problème jusqu’à 3 langues étrangères avant 10 ans, on se demande bien pourquoi l’anglais est introduit si tardivement dans nos classes …

« Chacun doit faire sa propre éducation qu’il ait 3 ans ou qu’il en ait 30 » dit Fisher

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Dans les classes montessoriennes, l’enfant peut aller partout, jouer avec tout, du moment que sa liberté n’entrave pas celle d’autrui. Son individualité est aussi respectée puisqu’il bénéficie d’une table de travail propre pour aller à son rythme et faire ses apprentissages sans être dérangé. Le mobilier et le matériel didactique sont à hauteur d’enfant, formant une véritable ville miniature à la Boucle d’Or. Ainsi les tâches présentent des difficultés successives graduées de façon à ce qu’il puisse les surmonter.

Les meubles sont légers et lavables, avec des tables basses de différentes tailles et formes. Deux meubles sont essentiels dans une classe montessorienne : la grande armoire à hauteur pour poser des éléments et ranger le matériel didactique (rangement effectué par les enfants dans une logique d’intégration à toutes les tâches quotidiennes), et la commode avec une poignée contrastée sur chaque tiroir. Un tiroir correspond à un enfant, pour ranger matériel et effets personnels. Sans oublier les tableaux noirs pour favoriser l’expression, les plantes vertes, et les tapis de différentes couleurs et textures sur lesquels on s’assoit avec l’éducatrice pour travailler et apprendre.

Le parent comme l’éducateur est au même niveau que l’enfant, et se place comme accompagnant et non pas comme celui qui détient le savoir. L’adulte enveloppe d’un regard aimant et d’un optimisme inébranlable l’enfant qu’il guide. Cet accompagnement s’articule au quotidien, dans les tâches quotidiennes : il adore nous aider à verser les ingrédients, mettre la table et surtout s’occuper de tout ce qui touche à sa propre personne (s’habiller, se laver, se coiffer). Ainsi on voit fréquemment dans les écoles montessoriennes des enfants apporter la soupière brûlante : très méticuleux et précis, ils font non seulement attention à l’objet qui leur est confié, mais aussi au repas dont ils ont la charge.

Votre chambre de bébé Montessori Friendly

Pour le temps calme et le sommeil, l’idéal selon Maria Montessori est de poser au sol un matelas ou un sommier sans pieds, et ce, dès la naissance. Parfait pour allaiter à la demande, le bébé pourra aussi en descendre à sa guise dès qu’il aura atteint une certaine autonomie. Attention toutefois, la maison doit être entièrement sécurisée, et la descente de lit agrémentée d’un tapis pour amortir la descente vers le sol.

Les activités seront facilitées par un tapis au sol jouxtant le mur, et un miroir accroché au mur ou en mobile pour qu’il découvre son reflet. Vous pouvez aussi tenter d’ajouter du mobilier à sa hauteur (table, penderie, étagères) pour qu’il gagne rapidement en autonomie.

Fabriquer votre jeu d’éveil

Pratiquer Montessori chez soi, avec son bébé, c’est parfois aller à contre courant de notre société de rapidité et de consommation. Mais je vous assure que ces moments de calme et de connexion avec votre enfant font un bien fou !

A partir de 8 mois, vous pouvez fabriquer une boite à rubans pour expérimenter la motricité fine et observer les effets d’une action. Pour cela il vous faut une boite en carton type boite à chaussures avec son couvercle, et une dizaine de rubans colorés de matières et de largeurs différentes d’environ 50cm de long.

Percez la boite de 20 trous à l’aide d’un poinçon ou d’un tournevis fin, et faites sortir chaque extrémité de chaque ruban par un trou. Faites ensuite un noeud double sur la partie qui se trouve à l’extérieur de la boite. Refermez à l’aide du couverte, et laissez l’enfant explorer !

J’ai particulièrement apprécié ces fiches pratiques, si vous voulez construire :
votre mobile de Munari
votre balle de préhension
votre hochet de perles

Montessori à Paris

Vous êtes parisiens et vous souhaitez me rencontrer lors d’atelier Montessori ? Rendez-vous chez Koko Cabane, 13 bis rue Saint Maur dans le 11ème arrondissement de Paris !

32 réponses sur “De mère à fille : Montessori mon amour”

  1. J’aime beaucoup cet article ! Le tapis à textures et la boite à rubans ça m’inspire pour mon loulou 🙂

  2. Instit en école normale, la méthode Montessori m’inspire tous les jours ! Par exemple on développe la motricité avec une corde de funambule tracée à la craie dans la cour. Ensuite on complique l’exercice avec une mélodie au piano pour accompagner les enfants. De mezzo forte à pianissimo, on a des enfants attentifs, éveillés à la musique, et dont la tenue corporelle est parfaite lors de la marche !

  3. Moi aussi je suis intéressée par l’article sur le tapis à textures! et le tapis à histoires aussi ça a l’air super 🙂

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