Découverte de l’aquarelle japonaise

Avec ce nouveau projet d’aquarelle j’ai souhaité découvrir les encres japonaises dont on m’avait vanté les couleurs très lumineuses mais aussi m’essayer à l’encre sumi. Entre ma vie professionnelle et familiale j’ai peu de temps, comme beaucoup d’entre nous, pour m’adonner à mes loisirs favoris et c’est en toute modestie que j’ai tenté cette expérience car il s’agit d’un exercice assez rapide dans sa mise en oeuvre et sa réalisation. La peinture japonaise sumi-e est un art à part entière et requiert en général une initiation par un maître. Sumi signifie encre noire et e signifie peinture et c’est autant un art qu’une technique de méditation. Comme vous l’imaginez je n’ai donc aucune expertise sur le sujet, juste l’envie de partager avec vous cette pratique nouvelle. 

Il s’agit cette fois-ci de peindre à l’encre noire, en recherchant à la fois un état de calme, de sérénité et de laisser aller mon pinceau comme mon esprit, dans un mouvement spontané, dénué de volonté de transcrire ou de représenter. Assise bien droite, je me suis concentrée sur ma respiration, en essayant de ne penser à rien ce qui en soi est déjà un exercice très difficile puis très lentement j’ai pris mon pinceau, trempé la pointe dans l’encre de chine noire en me concentrant sur ce geste, puis dans un mouvement direct j’ai tracé des traits, tantôt épais ou fins, directement sur le papier. J’ai utilisé le papier spécial sumi .

Les feuilles sont assez grandes, le papier bien absorbant pour l’encre avec une feuille intercalaire entre chaque afin que l’encre ne tache pas la feuille suivante. C’est un papier très agréable à travailler car contrairement au papier dédié à l’aquarelle qui est souvent épais, celui là est assez fin, très légèrement granuleux et transparent tout en absorbant parfaitement l’encre. Il est nécessaire que la feuille soit assez grande car le mouvement doit être ample, engageant le corps et la respiration. J’ai dessiné sur l’expiration, puis suspendu le mouvement sur l’inspiration et recommencé. Voici mes premières tentatives, assez abstraites puisque j’ai souhaité ne pas représenter quelque chose de particulier. 

C’est un art qui est très proche de la nature et il est possible de peindre une fleur, un arbre ou même un paysage. Dans le sumi-e il faut aller à l’essentiel, sans détail superflu et je me rends compte avec mes premiers essais que je me suis laissée aller à des traits inutiles qui brouillent le propos initial, mais c’est le début, j’espère m’améliorer. En tous cas, n’hésitez pas à vous lancer, c’est un exercice très agréable et relaxant !

Dans ma recherche de peinture rapide et spontanée, et sur ma lancée de découverte de la peinture japonaise, j’ai utilisé le même papier mais abandonné l’encre noire pour découvrir les magnifiques aquarelles japonaises.

Elles sont étonnantes et tout à fait différentes de celles auxquelles je suis habituée. Très lumineuses et brillantes comme de la laque elles sont très légères et transparentes lorsqu’elles sont diluées. Utilisées avec moins d’eau, elles sont éclatantes avec des couleurs tranchées et brillantes. 
Pour cet exercice, j’ai tenté là aussi de peindre sur l’expiration, dans un mouvement assez ample et je vous livre mes premiers essais. 

Ces expériences sont tout à fait profitables sur le plan personnel, après une journée de travail, le week-end, seule ou en famille. Elles permettent de développer son esprit de créativité mais aussi de se recentrer sur soi, diminuer le stress de la vie quotidienne et professionnelle et pourquoi pas d’en faire un jeu en famille, un moment de convivialité à partager.