Spot inattendu en Bourgogne, pour aficionados de Street-Art

Le Street-Art est un sujet qui nous anime depuis plusieurs années. New-York, San Francisco, Tel Aviv & bien sûr Paris ont été dernièrement nos terrains de jeu pour shooter fresques et graphs. Lorsque nous avons entendu parler de Street Art City, soit plus de 22 500m2 dédiés à l’art pictural, nous n’avons pas hésité une seule seconde à prendre la route pour un petit village à la frontière de l’Auvergne et de la Bourgogne.

Notre premier questionnement a été le logement. A 3H de Paris, il nous fallait minimum une nuitée pour passer un week-end serein. Le beau temps étant encore de la partie, nous souhaitions un jardin à disposition, un espace kids friendly avec si possible des jeux d’enfants, et une bâtisse avec de vieilles pierres et du charme comme nous aimons. Mouton à 5 pattes ? Et bien pourtant nous avons déniché la perle !

Nous avons trouvé notre bonheur auprès du Gite de Gondières situé à St Eloi, une petite demi-heure seulement de Street-Art City qui a été notre activité principale du week-end, et à égale distance du joli village d’Apremont pour une balade bucolique. Le Gite dispose de grands espaces extérieurs et d’un joli jardin partagé. Vous pouvez choisir entre deux gites : un pigeonnier ancien parfaitement rénové, plutôt pour un couple, et un corps de ferme familial qui dispose de deux chambres dont une suite parentale. Nous avons choisi ce dernier hébergement qui correspondait mieux à notre structure familiale.

Coup de cœur pour le jardin privatif de la « ferme » : vue sur les champs, calme olympien, maison des insectes faite maison et portique de jeu pour le plus grand plaisir de notre fils. Nous avons aimé nous prélasser sur la terrasse et prendre le petit-déjeuner dans la cuisine d’été en observant notre fils se dépenser.

Les espaces communs sont agréables : grand salon, cuisine fonctionnelle, deux chambres confortables et une très belle sélection de livres enfants ce qui en fait un atout de taille si comme notre fils, votre enfant dévore les livres en tous genres. Parfaite étape pour découvrir l’art pictural !

Après avoir profité du soleil, nous nous sommes rendus à Street-Art City pour entamer notre week-end culturel. Street-Art City, c’est la seule résidence artistique au monde dédiée au Street-Art, et c’est aussi l’opportunité de découvrir les grapheurs les plus talentueux du monde entier, ceux qui ont excellé dans les pays précurseurs de l’art pictural.

J’ai aimé l’approche de promotion des artistes et la démarche des fondateurs. En effet, chaque jury note les dossiers reçus sans connaître l’identité de l’artiste. Un comité est ensuite organisé pour découvrir l’identité, l’histoire et le propos des artistes qui ont été plébiscités par l’ensemble des jurys. Les meilleurs sont invités à venir plusieurs semaines voire quelques mois en immersion complète pour créer et échanger avec leurs pairs. Une démarche artistique très intéressante qui fait écho aux nombreux projets de résidence artistique que je connais bien, notamment dans notre village du Lot qui est un véritable tremplin pour l’art contemporain.

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Nous avons divisé la visite en deux jours pour que cela soit digeste pour notre fils, et que l’on ait le temps de profiter du lieu sans se presser. Nous avons dédié le premier jour à la découverte des fresques extérieures, bunker, et expositions intérieures (2H).

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Le deuxième jour a été exclusivement dédié à la visite des 128 chambres-cellules de l’Hôtel 128 (3H). Personnellement je vous conseille vraiment de consacrer un week-end plein à ce lieu tant il est extraordinaire. A la fin de chaque journée nous sommes ressortis fascinés et saouls de couleurs, il n’en fallait pas plus pour que Victor reste mobilisé et intéressé.

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L’hôtel 128 est atypique : il s’agit d’un ancien centre de formation Telecom désaffecté qui a été investit par les grapheurs. Chaque artiste a eu une chambre, une « cellule artistique » à investir. L’approche est ludique notamment pour les enfants puisque vous embarquez dans un autre monde : vous arpentez les couloirs sombres de l’ancien hôtel équipés de lampes frontales, à la recherche d’expériences inconnues. A vous d’ouvrir chaque porte et de vous isoler dans chambre pour ressentir l’œuvre. Il est conseillé de privilégier une première découverte sensorielle et de lire les explications uniquement dans un second temps.

Certaines chambres sont également interactives, avec par exemple des installations musicales, des performances, ou encore des lampes ultra-violettes à disposition pour découvrir des trésors cachés. Mes coups de cœur : la chambre 51 de Dépose, la chambre 113 de Nadia Stasinou et la chambre étonnante de Shamsham. Victor a quant à lui craqué pour la chambre 26, « La Bambouseraie » de Mosko !