Toile à l’huile en plein air

Je m’installe dans le jardin de notre maison de campagne dans le Lot avec mon chevalet et mon matériel pour commencer une toile à l’huile en plein air.

Je suis ravie, moi qui suit “ condamnée “ à peindre dans mon appartement, dans un espace assez réduit, avec la contrainte de ne rien laisser traîner, je prends mes aises et mes quartiers d’été. Je commence une esquisse sur du papier pour peinture à l´huile Fabriano Tela, en grand format.

J’apprécie beaucoup le papier pour l’huile , c’est un support léger, économique et surtout il ne prend pas de place. Il suffit, une fois parfaitement sec,  de le ranger dans un carton à dessin du bon format. Mais évidemment si il n’est pas traité de façon spécifique, les fibres du papier s’abîment.

Ce papier est traité dans la masse et en surface pour permettre une absorption idéale des couleurs à l’huile ce qui évite que le pigment et l’huile ne se séparent . De plus il n’ondule pas, ne se déforme pas et ne demande aucune préparation. Un autre aspect très intéressant est que sa texture imite la toile.

 J’utilise pour la première fois un médium Mussini “ maigre “ pour diluer les couleurs. Je vous avais vanté précédemment Le médium W Schmincke qui est est un substitut parfait  à l’essence de térébenthine mais ce médium, s’il dilue parfaitement la peinture  à l’huile, a une odeur très forte et semble assez toxique. Heureusement, je suis en plein air mais pas question de l’utiliser en appartement ou dans un lieu mal ventilé.

Je reprends avec bonheur mes peintures  à  l’huile Mussini de Schmincke avec deux nouvelles couleurs, le  rouge de Pompei et terre de Sienne jaune  ainsi qu’une petite brosse pointe plate Manet Galaxy, série 792 de 12 mm très agréable  à  travailler.

Deux couleurs très lumineuses, que j’ai utilisées par petites touches mais dont j’aime la brillance.

Tout cela est un peu nouveau pour moi, vous le savez, et les couleurs, suivant les pigments,  doivent être testés et finalement apprivoisées. Je tente de m’y employer et de vous faire partager mes expériences.

Est-ce l’effet de la canicule de ce mois de juillet ?

Impossible de rester dehors,  je me réfugie à l’intérieur pour fuir la chaleur, je m’éloigne de mon “ sujet “ et les fleurs perdent peu à peu de leur “ réalité “, je m’égare, je les hallucine, les transforment en carnivores. Et voici le résultat !

Vous pouvez remarquer, ma toile finie, qu’il y a 2 parties, les fleurs dont la masse est assez lourde, avec une certaine épaisseur par endroit et une partie supérieure très légère que j’ai laissé intentionnellement à l’état d’ébauche. Le papier supporte tout à fait les deux façons de faire.